Welcome Home
Jean-Michel Pilc Trio
Jean-Michel Pilc Trio
Piano – Jean-Michel Pilc
Basse – François Moutin
Batterie – Ari Hoenig
Maquette – Barilla.design
Masterisé par – Philippe Arnal
Photographie – Jean Ber
Producteur – Francis Dreyfus
Enregistré par [Assistant], mixé par [Assistant] – Laurent Binder
Enregistré par, Mixé par, Masterisé par – René Ameline
Enregistré les 28, 29 et 30 septembre 2001
Publié : 12 mars 2002
Label : Dreyfus Jazz
Le pianiste Jean-Michel Pilc a de la facilité, de l’imagination et, sur la base de Welcome Home, un grand style et une grande technique de clavier. Son approche va de la maîtrise sur « Rhythm-A-Ning » de Monk et son propre « Autumn in Newfane » à l’enchantement sur les hymnes d’Ellington « I Got It Bad and That Ain’t Good » et « Solitude ». Sur « I Got It Bad », son utilisation d’éléments de stride et d’influences à mi-parcours s’avère une touche fine, tandis que sur « Solitude », il embellit et prolonge habilement les thèmes, donnant à la mélodie vintage une conclusion pleine d’entrain. Pilc semble parfois attaquer les touches, sa main gauche s’élançant à travers les octaves tandis que la main droite fournit une réponse tout aussi forte et dynamique. Mais il est également capable de jouer avec poésie et passion dans des volumes plus doux, donnant à « Tenderly » un traitement apaisant et délicieux tout en conservant une tension rythmique et une énergie substantielles pendant ses solos.
Les partenaires de Pilc sont presque aussi passionnants et font un travail remarquable pour soutenir l’énergie de la musique pendant les solos de Pilc. Le bassiste François Moutin a un solo remarquable sur « So What », livrant une formidable improvisation en pizzicato qui, malheureusement, n’est pas aussi complète et emphatique qu’elle devrait l’être parce qu’elle s’estompe dans le mixage. Le batteur Ari Hoenig alterne habilement les rôles, passant de la conduite du groupe à la fusion au sein du groupe et vice-versa. Il est un catalyseur rythmique sur « Giant Steps », une présence de soutien sur « Stella by Starlight » et « Tenderly », puis doit constamment s’ajuster et réagir pendant les montages tourbillonnants de Pilc sur « Rhythm-A-Ning ». Hoenig se retrouve enfin sous les feux de la rampe sur « Colchiques dans les Pres », établissant de manière décisive le tempo de la pièce, puis guidant Pilc et Moutin dans un territoire mutuellement confortable, étayant leurs solos et rétablissant finalement le rythme original de la mélodie.
Le seul point négatif concerne le manque de pièces originales. Sur « Serial Mother Blues » et « Autumn in Newfane », Pilc fait preuve d’une audace et d’une verve musicales qui indiquent qu’il est aussi un compositeur expert. J’espère que son prochain album le verra consacrer autant d’attention et d’efforts à ses propres morceaux qu’à ceux de Monk et d’Ellington sur Welcome Home. ~ Par Ron Wynn, 1er juin 2002 Jazz Times
« Pilc, un pianiste à la technique éblouissante, joue en ville depuis des années, mais sa musique n’a jamais été mise en lumière de manière aussi impressionnante que sur son nouveau CD, Welcome Home (Dreyfus), enregistré à Paris avec le batteur Ari Hoenig et le remarquable contrebassiste François Moutin, qui a joué à New York l’année dernière avec Martial Solal. Les propres jeux d’improvisation de Solal, extravagants, pleins d’esprit et inattendus, peuvent être considérés comme un précédent pour ceux de Pilc, ce qui n’est pas peu dire ».
Gary Giddins , Village Voice
« Sur son premier disque pour le label Dreyfus, Jean-Michel Pilc conserve son trio habituel et continue à faire des merveilles maniaques, principalement avec des standards. En commençant par un « So What » rapide et enjoué, Pilc, le contrebassiste François Moutin et le batteur Ari Hoenig font aller et venir la figure familière, l’étirant sauvagement tout en préservant l’intégrité de la forme. Duke Ellington et John Coltrane bénéficient chacun d’un double clin d’œil, le premier avec des lectures clairsemées mais décalées de « I Got It Bad » et « Solitude », le second avec de courtes déconstructions dos à dos de « Cousin Mary » et « Giant Steps ». Monk, l’une des principales influences de Pilc, est représenté par « Rhythm-a-Ning », qui donne lieu à des échanges animés entre Pilc et Moutin et se termine en apothéose. Le trio trouve de nouveaux secrets merveilleux dans les plis harmoniques de « Stella by Starlight », « Tenderly » et même « Scarborough Fair » de Simon Garfunkel. Les quatre compositions originales de Pilc résonnent avec une audace conceptuelle, en particulier la frénétique « Colchiques Dans Les Prés » et la bouillonnante et funky « Serial Mother Blues ». Une déclaration forte de la part d’un trio qui continue à défier les classifications. »
David R. Adler, All Music Guide